Les Instantanés Décalés

19 août 2011

HOMME EN ARLES (3/3)

Filed under: Aller & venir — Isabelle Gourmelon @ 3:30
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Veste à poches, tennis tout terrain et flash au vent, le photographe s’en va en Arles une fois l’an. Au milieu de ses pairs, il prend l’air. Armé jusqu’aux dents, il tire à tout va.  Croisé lors du vernissage (tardif le 5 août) de « Black is not dark », exposition collective à la galerie La Vitrine, celui-ci n’est pas là par hasard. Il travaille. Il a shooté toute la soirée sur le trottoir sans rien demander. A nous non plus qui profitions vénères de la Margarita à ciel ouvert.
L’ombre réprobatrice de Michel Pastoureau planait en effet sur cette petite galerie perchée sur trois minuscules étages aux relents de squatt. Depuis une semaine, dans le néant ambiant des bords du Rhône (voir article sur Arles), nous dévorons comme par hasard « Noir, histoire d’une couleur » , au seuil.  Et voilà que ces sept artistes sont, nous apprend le descriptif, « réunis autour de Marie Lankester, artiste plasticienne et curatrice, (parce que leurs) pratiques sont régulièrement traversées par cette « non couleur » au fort pouvoir évocateur » . Une « non couleur » ?! (more…)

4 janvier 2011

HOMMES AU TAPIS (2/3)

Filed under: Voir & revoir — Isabelle Gourmelon @ 9:37
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Se souvenir de soi, d’avoir été là, ce soir-là ! Sur le tapis rouge, deux photographes se bousculent, interpellent les invités, les bloquent, les contraignent à s‘arrêter. Dans un cabaret à moitié désaffecté de Douala, la Société Générale fête Noël. Des semaines que les salariés répètent leur spectacle. Ils arrivent un à une, sapés. Jolie Madame et Beau Monsieur : chacun prend la pose, un brin timide, un tantinet solennel, un rien emprunté. L’heure tourne. Le vieux hall se remplit.

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25 Mai 2010

HOMMES A FEMMES (1/3)

Filed under: Voir & revoir — Isabelle Gourmelon @ 12:08
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La fête des femmes bat son plein ce samedi matin à Quinzanbougou.
Plus d’une centaine d’amies et de parentes sont venues en grande tenue saluer la naissance d’Ibrahima Pap’Diop, joli nourrisson d‘une semaine. Bazins et coiffes, bijoux en or, khôl et henné se frôlent en un froufroutant ballet. Les pagnes bigarrés, cadeaux de naissance, s’amoncellent dans des bassines. De cet océan de féminité parfumée, les hommes sont exclus. A l’exception de deux : le griot et le photographe. Le premier invective, encense, se fait entendre; le second s’excuse, se faufile, se fait oublier. Au premier, la générosité est due; au second, le prix est négocié.

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