A Bruxelles, Simon Njami écrit l’histoire de l’Afrique en photo. Et non l’histoire de la photo en Afrique.
La nuance est majeure : elle rend son rêve utile à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire du continent. En l’éclairant des visions humaines et intimes des artistes. Cette exposition, qui s’achève le 26 septembre, est sans conteste l’étape la plus intéressante de l’« Afrique visionnaire » (pour le reste, rien de plus à dire que la critique d’Emmanuelle Lequeux dans Beaux Arts Magazine n°315, septembre 2010).
« Rêve utile » n’a rien d’une anthologie. Même s’ils sont tous là : Sammy Baloji, Jodi Bieber, Mohamed Bourouissa, Samuel Fosso, Jean Depara, Malick Sidibé…Leur photographie «as a metaphor of freedom and self-esteem ». L’exposition, en cinq séquences aux titres soigneusement empruntés, scande 50 ans d’Indépendances :
– 60’s : a useful dream (Monenembo)
-70’s : lost illusions (Balzac)
-80’s : crossroads (Tracy Chapman)
-90’s : no name in the street (Baldwin)
-00’s : another country (Baldwin).
Si vous voulez savoir ce qu’est devenu Le rêve ? Accrochez vous au cataloge (“A useful dream, African photography 1960-2010”, Bozar Books, SilvanaEditoriale, juin 2010) et écoutez la visite guidée du commissaire himself sur Radio Appartment 22.
Pour nous conter sa légende, le griot Njami a pris le pouvoir sur les photographes ! Avec un roman à paraître d‘ici la fin de l‘année, on attend l‘opposition reconstructrice de l’écrivain Njami.
A gauche : Musa Nxumalo, son site et son blog à voir
A droite : Dorris Haron Kasco, le fou nu dans la rue, abidjan, 1990-1992

