Les Instantanés Décalés

14 novembre 2012

Thanks To Luigi & Company

Filed under: Exposer & fêter — Isabelle Gourmelon @ 5:08
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Il n’ira pas à ParisPhoto, pas plus qu’il n’était à Turin (Artissima). « Je préfère me concentrer sur la création des artistes que sur la chasse aux acheteurs » : Ruggero Montrasio présente à Paris sa première expérience significative avec des photographes (sa galerie Montrasio Arte est plutôt « peinture »). Commissionnée par Laura Sérani (responsable avec Michket Krifa des deux dernières éditions des Rencontres de Bamako), « Thanks to Luigi Ghirri & Italian Emerging Photography »  ensoleille le magnifique hôtel de Sauroy dans le Marais.

A Rome au printemps, nous avions aimé Re-generation. Nous poursuivons donc notre exploration de la photographie italienne à Paris. (more…)

16 septembre 2010

« RÊVE UTILE » : raconte-moi l’Indépendance

Filed under: Voir & revoir — Isabelle Gourmelon @ 11:03
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A Bruxelles, Simon Njami écrit l’histoire de l’Afrique en photo. Et non l’histoire de la photo en Afrique. La nuance est majeure : elle rend son rêve utile à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire du continent. En l’éclairant des visions humaines et intimes des artistes. Cette exposition, qui s’achève le 26 septembre, est sans conteste l’étape la plus intéressante de l’« Afrique visionnaire » (pour le reste, rien de plus à dire que la critique d’Emmanuelle Lequeux dans Beaux Arts  Magazine n°315, septembre 2010).
« Rêve utile » n’a rien d’une anthologie. Même s’ils sont tous là : Sammy Baloji, Jodi Bieber, Mohamed Bourouissa, Samuel Fosso, Jean Depara, Malick Sidibé…Leur photographie «as a metaphor of freedom and self-esteem ». L’exposition, en cinq séquences aux titres soigneusement empruntés, scande 50 ans d’Indépendances :

– 60’s : a useful dream (Monenembo)
-70’s : lost illusions (Balzac)
-80’s : crossroads (Tracy Chapman)
-90’s : no name in the street (Baldwin)
-00’s : another country (Baldwin).

Si vous voulez savoir ce qu’est devenu Le rêve ? Accrochez vous au cataloge (“A useful dream, African photography 1960-2010”, Bozar Books, SilvanaEditoriale, juin 2010) et écoutez la visite guidée du commissaire himself sur Radio Appartment 22.

Pour nous conter sa légende, le griot Njami a pris le pouvoir sur les photographes  ! Avec un roman à paraître d‘ici la fin de l‘année, on attend l‘opposition reconstructrice de l’écrivain Njami.

A gauche : Musa Nxumalo, son site et son blog à voir
A droite : Dorris Haron Kasco, le fou nu dans la rue, abidjan, 1990-1992

20 novembre 2009

DÉMOCRATISATION : l’alibi schizophrène

Filed under: Voir & revoir — Isabelle Gourmelon @ 6:10
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« Hein ? » , « connais pas », « le truc-là ? Non j‘irai pas ». Dans la rue, les Bamakois ignorent les Rencontres de Bamako; Les quelques reportages de la télévision nationale et les rares affiches placardées sur les grands axes n’ont pas suffi à mobiliser les citadins. La gratuité des lieux d’exposition non plus n’a pas fait recette : c’était pourtant un argument de poids à la veille de Tabaski, la sacrosainte fête musulmane du mouton, où ovins et vêtements neufs sont non négociables. La Biennale de la photographie reste donc pour les 2,2 millions de Bamakois un mirage.
Etrange indifférence pour un événement vieux de quinze ans ! D’autant plus que la démocratisation de la photographie africaine est inscrite dans l’ADN des Rencontres depuis leur création. Comment pourrait-il en être autrement d’un événement financé exclusivement par les coopérations française et européenne (900.000 euros en 2009) dans un des pays les moins avancés (nouvel euphémisme onusien à la mode) ? (more…)

MALI BLUES

Filed under: Voir & revoir — Isabelle Gourmelon @ 5:12
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Le Mali, terre de photographie. Une Biennale internationale, une école de photographie, deux monuments (Seydou Keïta et Malik Sidibé) et 200 photographes professionnels. Cette année, six Maliens sont en compétition, soit autant que le Nigeria et un de moins seulement que l’Afrique du Sud. Le Mali se hisse ainsi à la hauteur des deux poids lourds de la photo africaine. En plus, une exposition spéciale, « zoom sur le Mali » présente sept photographes locaux.
« Samuel (Sidibé, directeur du musée national et nouveau délégué général de la Biennale) a bataillé fort pour que nous soyons présents », note Amadou Keita, photographe malien exposé au Palais de la Culture. Et les officiels s’en félicitent : « la coopération constructive avec le ministère de la culture du Mali qui a permis de recomposer l‘organisation de la manifestation et de l‘inscrire davantage dans le paysage culturel du pays », Olivier Poivre d’Arvor, directeur de Culturesfrance. « Les Maliens voulaient être plus étroitement associés », concède Laura Serani, directrice artistique des 8èmes Rencontres. (more…)

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