Les Instantanés Décalés

16 septembre 2010

« RÊVE UTILE » : raconte-moi l’Indépendance

Filed under: Voir & revoir — Isabelle Gourmelon @ 11:03
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A Bruxelles, Simon Njami écrit l’histoire de l’Afrique en photo. Et non l’histoire de la photo en Afrique. La nuance est majeure : elle rend son rêve utile à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire du continent. En l’éclairant des visions humaines et intimes des artistes. Cette exposition, qui s’achève le 26 septembre, est sans conteste l’étape la plus intéressante de l’« Afrique visionnaire » (pour le reste, rien de plus à dire que la critique d’Emmanuelle Lequeux dans Beaux Arts  Magazine n°315, septembre 2010).
« Rêve utile » n’a rien d’une anthologie. Même s’ils sont tous là : Sammy Baloji, Jodi Bieber, Mohamed Bourouissa, Samuel Fosso, Jean Depara, Malick Sidibé…Leur photographie «as a metaphor of freedom and self-esteem ». L’exposition, en cinq séquences aux titres soigneusement empruntés, scande 50 ans d’Indépendances :

– 60’s : a useful dream (Monenembo)
-70’s : lost illusions (Balzac)
-80’s : crossroads (Tracy Chapman)
-90’s : no name in the street (Baldwin)
-00’s : another country (Baldwin).

Si vous voulez savoir ce qu’est devenu Le rêve ? Accrochez vous au cataloge (“A useful dream, African photography 1960-2010”, Bozar Books, SilvanaEditoriale, juin 2010) et écoutez la visite guidée du commissaire himself sur Radio Appartment 22.

Pour nous conter sa légende, le griot Njami a pris le pouvoir sur les photographes  ! Avec un roman à paraître d‘ici la fin de l‘année, on attend l‘opposition reconstructrice de l’écrivain Njami.

A gauche : Musa Nxumalo, son site et son blog à voir
A droite : Dorris Haron Kasco, le fou nu dans la rue, abidjan, 1990-1992

20 novembre 2009

LOOKING FOR SIMON

Filed under: Voir & revoir — Isabelle Gourmelon @ 7:13
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« Même heure, même punition ». Après minuit, gin tonic, cigares et débats d’art. Quand la Biennale de la photographie de Bamako s’endort, sa contre-biennale s’éveille. Les mercenaires de l’art contemporain rejoignent leur repère; le Blabla Bar, quartier de l’hippodrome, les accueille jusqu’à l’aube. Salle Beyrouth. La face Bon Chic Bon Genre des Rencontres s’efface devant un côté pile plus radical, plus électrique. Une zone grise où l’ironie flirte avec le « no future », où la critique a tous les droits.
Là quand même ! Un homme habite l’endroit tous les deux ans. Ecrivain, critique et commissaire incontournable de l’art contemporain africain, Simon Njami est là. Il rencontre. Il n’est plus pour la première fois depuis 2001 commissaire des Rencontres. Mais, il est là.
Cette année-là, Simon Njami hérite de l’évènement lancé en 1994 par Françoise Huguier, photographe française tombée amoureuse du Mali en général et de sa photographie en particulier. Celle de Seydou Keita, le proto-portraitiste africain le plus célèbre (ParisPhoto 2009, 30.000 euros pour un tirage). (more…)

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