Les artistes camerounais jouent un rôle majeur dans le petit monde de l’art contemporain. Côte, musées, festivals prestigieux, leur audience est mondiale. Partager leur expérience, dialoguer avec leurs pairs, créer pour leurs compatriotes : ils sont les stars du SUD 2010.
Marilyn Douala Bell et Didier Schaub, créateurs de Doual’Art en 1991 et organisateurs du festival SUD, font régner la bonne humeur. Simon Njami, commissaire, impose sa radicalité esthétique : « certains artistes se regardent le nombril et d’autres regardent ceux des autres »;
2 janvier 2011
Doual’Art 2010 : LES PARRAINS, LES ARTISTES ET LES AUTRES…
23 décembre 2010
Doual’Art 2010 ou L’ART DE SE REAPPROPRIER LA VILLE
Encore un festival d’art contemporain en Afrique ? À quoi ça sert ? Le Salon Urbain de Douala offre une réponse inédite : l’art contemporain pour « réhumaniser » la ville. Organique, assourdissante, poisseuse, la capitale économique du Cameroun est comme toutes les mégalopoles africaines, invivable. Urbanisme anarchique, transports publics inexistants, chaussées défoncées, poubelles à ciel ouvert : ce sont quelque 2 millions de Doualais qui chaque jour la subissent avec fatalité.
Ici, le SUD (Salon Urbain de Doula), festival triennal d’art public, se conçoit comme un défi à l’apathie culturelle ambiante. Des oeuvres d’art érigées comme des moulins à vent contre l’invasion des panneaux publicitaires aux slogans carnassiers et aux sourires simplistes.
Doual’art, centre d’art contemporain promoteur du festival, a essaimé seize chantiers. Cette tentative osée parie sur la réappropriation – pour emprunter un concept cher à Kader Attia, formidable artiste franco-algérien présent à Douala – de l’espace public par ses usagers. Simon Njami, commissaire général, résume ainsi cette « idée simple « : « en réalisant des oeuvres publiques, inviter les habitants (…) à entrer dans l’âge contemporain sans heurts, sans discours ni concepts, (…) et se réapproprier ce qui fut un jour leur patrimoine. »
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