La Belleviloise est bourrée. Paris. Jeudi 15 novembre. Photo Off, une des deux foires concomitantes à Paris Photo, bat son plein. Tanqués en haut des escaliers, des travailleurs -jeunes chassent des abonnés pour Libération. L’édition du jour est offerte. Et là, miracle, en double page s’étale l’article que nous attendions depuis le début du mois de la photo : « L’Afrique, avenir de la photographie ! »
En 2011, l’Afrique était à l’honneur, entrée magistrale dans les circuits mondiaux, reconnue « comme tout le monde », intégrée à jamais. En 2012, plus un mot…plus personne. « Bien sûr qu’il ne s’est rien passé ! », admet sous couvert de champagne, une commissaire, ahurie par notre naïveté…
On ronge quand même notre frein. Libé tombe à pic : longue interview par Brigitte Ollier, grande spécialiste de la photographie africaine, d’André Magnin, galeriste, incontournable D.A. de la collection Pigozzi. Euphorie de courte durée, cet article complaisant ne dit qu’une chose : en effet, s’il n’y a que ça à dire de la photographie africaine contemporaine, mieux vaut se taire.
# 2d G Lu Libération ! Petit exercice de fisking.

