« Même heure, même punition ». Après minuit, gin tonic, cigares et débats d’art. Quand la Biennale de la photographie de Bamako s’endort, sa contre-biennale s’éveille. Les mercenaires de l’art contemporain rejoignent leur repère; le Blabla Bar, quartier de l’hippodrome, les accueille jusqu’à l’aube. Salle Beyrouth. La face Bon Chic Bon Genre des Rencontres s’efface devant un côté pile plus radical, plus électrique. Une zone grise où l’ironie flirte avec le « no future », où la critique a tous les droits.
Là quand même ! Un homme habite l’endroit tous les deux ans. Ecrivain, critique et commissaire incontournable de l’art contemporain africain, Simon Njami est là. Il rencontre. Il n’est plus pour la première fois depuis 2001 commissaire des Rencontres. Mais, il est là.
Cette année-là, Simon Njami hérite de l’évènement lancé en 1994 par Françoise Huguier, photographe française tombée amoureuse du Mali en général et de sa photographie en particulier. Celle de Seydou Keita, le proto-portraitiste africain le plus célèbre (ParisPhoto 2009, 30.000 euros pour un tirage). (more…)


