Novembre 2011. Il y a deux « Nous » à Bamako :
– celui de la représentation de soi, un « Nous » autorisé, institutionnel, patrimonial,
– et celui du «c’est-mieux-à-plusieurs », un « Nous » du réchauffement collectif.
Cette année comme toujours,
nous sommes là sans raison,
nos avis sont sans valeurs,
nous ne sommes qu’un public désintéressé…
Comme tout le monde, le thème «Pour un monde durable », éculé sur les bancs du politiquement correct, ne nous a pas emballé. Du vent, on vend l’air du temps ! D’autant moins convaincus que la plupart des travaux proposés semblait plutôt explorer le sujet « Contre ce monde de merde ». La documentation de crimes contre l’environnement où errent des victimes impuissantes (et d’où les responsables sont étrangement absents), cannibalise le sujet dans son acception la plus évidente. L’art comme « stimulant de la vie » qui s’approprie, s’empare du monde et le subjugue en imposant des formes nouvelles, en exploitant les circonstances, ne nous a pas fait sentir Bamako autrement. Ces Rencontres ont échoué à dramatiser notre réalité. Le monde n’a jamais dépassé le monde !



