Une villa à deux pas de la rue des bars métissés de Bamako. Un club de jazz tapi en pleine zone de turbulence.
Jackson, le fondateur du lieu éponyme, trie ses clients sur le volet. Hommes d’affaires, fonctionnaires, les habitués viennent oublier une journée de plus dans la fournaise malienne. Bercés dans une pénombre tamisée par Billie Holiday ou Miles Davis, les poissons exotiques somnolent. Bamako est très loin.
Jackson, sapeur à la malienne (griffé mais discret) biberonné au Fouquet’s des Champs-Elysées, accueille ses hôtes d’un large sourire, inaltérable aux tracas quotidiens. Ses deux Jackson’s girls prestes et discrètes, au garde à vous. Au premier, deux vastes chambres avec vue sur la ruelle latéritique, ses vendeurs ambulants, ses wagons de moutons, ses monts et ses vaux… Welcome to the Jackson Jazz Club !
20 novembre 2009
J’habite au JACKSON JAZZ CLUB
30 mars 2009
FESPACO 2009 : le cinéma africain entre clair et obscur
Une sélection inégale, une organisation débordée, la 21e édition du Fespaco (du 28 février au 7 mars 2009) n’a pas dépoussiéré un événement pourtant unique en Afrique. Ce rendez-vous incontournable du 7e art africain, attendu tous les deux ans par les cinéastes du continent, a gardé, à pourtant 40 ans, tous les travers de l’adolescence. L’enthousiasme populaire en moins. Au fil des ans, les Burkinabés sont fiers d’héberger LE festival du cinéma africain ! Avec leurs 13 salles de cinéma, ils sont enviés par les Camerounais (130 salles dans les années 1970, une seule aujourd’hui) ou par les Sénégalais (encore 75 cinémas dans les années 1980 mais plus aucune salle à Dakar depuis la fermeture de la salle mythique Le Paris, chantée par Amadou et Mariam). Pourtant, ils y participent de moins en moins.
1 mars 2009
DE L’UTILITÉ MARGINALE de ce blog
C’est excitant une semaine professionnelle, à Bamako comme à Arles ou à Perpignan. Les photographes sont là; Les journalistes s’agitent. La journée est entièrement consacrée à la visite des expositions. La soirée sert à picoler, bavarder, descendre ou encenser. C’est comme tomber instantanément dans un microcosme. Tout le monde se reconnait.
Initié ou pas? Petit test (le sans faute est impératif) : tu peux reconnaitre Martin Parr, même déguisé avec une chemise imprimée en Christiane dans Les Bronzés ? Tu connais l’ex de François ? Tu seras à Paris Photo au carrousel du Louvre ? Tu as acheté ton fauteuil du Soudan Ciné (5000 euros) pour financer sa rénovation comme Juliette Binoche ?
La vérité est qu’à Bamako, le microcosme devient « microcosmos ». Zoom sur peuple de l’art ! Plongée en apnée dans une bulle, à mille lieux d’une réalité pourtant éclatante. Cette année, le thème de l’exposition panafricaine est « Frontières » et celle qui saute aux yeux n’est pas accrochée aux murs mais partout autour des festivaliers, comme un cordon de sécurité entre deux mondes: ceux qui font escale à Bamako et ceux qui y restent. Quelques séjours antérieurs dans la capitale malienne ont sans doute accentué ce malaise claustrophobe.
Sans autre prétention que de raconter notre expérience et partager nos rencontres, ce blog témoigne de l’intérêt que nous portons à la photographie.Que ces quelques billets vous soient doux.
Nous
Isabelle Gourmelon
Dix ans journaliste dans la presse économique et financière (banques, assurances, finance & autres joyeusetés),
+ Cinq ans consultante en communication éditoriale (Air France, Nestlé, Groupama, Caisses d’Epargne, Coca Cola & autres marques qui font rêver),
+ Quinze ans militante de la FIDH, Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (Pétrole au Congo, élections en Côte d’Ivoire, peine de mort au Tchad & autres violations insupportables)
= 18 ans et 20 ans d’expériences
Actu 2010 :
« L’afrique récupère », beau livre sur l’état d’esprit de la récupération (recyclage, syncrétisme, récup’art, junkfashion…) dans 11 pays d’Afrique de l’Ouest et centrale.
Léonore Branche
Photographe de Paris à Berlin, de Lomé à Niamey
Responsable d’expositions de Luxembourg à Marseille, de Bruxelles à Hong Kong
Si loin, si proche



